25 avril 2023

Epine ou anguille ?

 Bonjour à toutes et tous, 

Comme beaucoup de généalogistes, j'ai rencontré (et ce n'est sans doute pas fini) des épines généalogiques, c'est-à-dire des ancêtres que l'on met de côté lorsque les recherches semblent impossibles à poursuivre et que l'on se trouve dans une impasse quitte à retenter sa chance un peu plus tard. J'aurais même tendance, pour mon SOSA 22, à utiliser le mot "anguille" tant il semble insaisissable à la fin de sa vie.

Léon DECOCK est l'un de mes arrière-arrière-grand-pères dans ma généalogie paternelle. 


 

 

 

 

Né le 17 avril 1849 à Mater en Belgique (région de la Flandre orientale, voir la carte ci-dessous qui détaille son parcours), il est le fils unique de Jean Baptiste Decock et Sophie Ronsse. Il exerce la profession de tailleur d'habits tout comme son père avant lui.  

Source : https://mapcarta.com/fr/Pottes/Carte

 

 

 

 

 

En partant de Mater, son parcours semble le mener à Pottes dans la province du Hainaut où vit Anaïse Joseph Couplet, née en 1848 de parents tous deux "journaliers" agricoles. En 1870, Anaïse met au monde son premier enfant, Charles Auguste. L'acte de naissance de l'enfant ne permet pas de déterminer si Léon Decock en est le père, même si la probabilité de cette paternité est élevée. La naissance est déclarée par Pierre Joseph, le père d'Anaïse, laquelle apparaît être célibataire. Charles Auguste restera donc un enfant naturel toute sa vie.

On retrouve ensuite Léon et Anaïse installés à Roubaix. Lui est tailleur, elle exerce la profession de lessiveuse, puis de tailleuse comme l'attestent les actes de naissance des 6 enfants qui viendront successivement agrandir la famille : 

- Léonie (1874-1953)
- Marie Louise (1876-1964)
- Amédée Oscar (1878-1957)
- Léon Baptiste (1882-1953)
- Henri Georges (1885- ?)
- Gabrielle Anaïse, mon arrière-grand-mère (1887-1937)

Les six enfants seront reconnus tardivement par leurs deux parents dans un acte dressé en la mairie de Roubaix le 9 janvier 1899. Léon et Anaïse se marient finalement le 11 février 1901 et en profitent pour légitimer leurs six enfants (voir extrait d'acte ci-dessous). Anaïse décédera le 30 juin 1902.

Source : ROUBAIX / M [1901-01-03 - 1901-07-24]3 E 15942 Archives du Nord page 59


Mais revenons à mon épine. Après le décès de son épouse Anaïse en 1902, je perds la trace de Léon qui semble s'être volatilisé. J'ai pourtant parcouru les tables décennales de toutes les communes autour de Roubaix, imaginé sans succès qu'il était peut-être retourné à Mater où ses parents sont tous deux déjà décédés. 

Aucun de ses enfants ne semble l'avoir hébergé, il faut dire qu'il ne s'est pas montré très présent lors de leurs mariages et dans leurs vies en général.

Deux articles de presse d'avril 1913 font état du vagabondage sur la voie publique d'un Léon Decock en état d'ivresse, ce qui lui vaut d'être arrêté et emprisonné pour quelques jours. Même si tous les détails concernant le personnage ne correspondent pas, cela semble plutôt cohérent avec le caractère de mon SOSA qui ne devait pas être facile à vivre. A-t-il fini sa vie en prison ? Victime de l'alcool ? Rien pour l'instant ne m'a permis de vérifier cette possibilité...


Source :   Journal de Roubaix -25 avril 1913 page 3 (archives municipales de Roubaix)


Source :  Journal de Roubaix - 29 avril 1913 page 4 (archives municipales de Roubaix)
 
Malgré toutes ces hypothèses, je suis pour l'instant en panne d'idée, d'une piste qui me mènerait à son acte de décès. A suivre donc...

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